Voilà l'article parut sur la dépêche castraise au sujet du WWOOFING

http://www.ladepeche.fr/article/2013/12/26/1782949-castres-wwoofing-autre-facon-voyager-apprendre.html

Le réseau wwoofing permet d’accueillir à la ferme gracieusement des volontaires souhaitant apprendre l’agriculture bio en particulier. Une forme de tourisme alternative pratiquée par Simon, volontaire et Hugo maraîcher et hôte.

C’est un sujet d’actualité un peu tendu en ce moment. Le wwoofing (1), est une façon très originale soit de voyager et d’apprendre l’agriculture biologique en immersion, soit de recevoir chez soi des «apprentis». Mais cela pourrait aussi visiblement être considéré comme du travail clandestin, à l’image du cas d’un agriculteur bio de l’Hérault qui fait l’objet de poursuites. C’est aussi cela qui a convaincu Armel Lisbonis d’évoquer avec deux amis ces expériences qui n’ont, selon eux, rien à voir avec le monde du travail. Simon Pagès a 25 ans et ce Castrais envisage de s’installer comme maraîcher bio d’ici quelque temps: «J’ai utilisé à plusieurs reprises le réseau wwoofing et cela n’a rien à voir avec un emploi. On est reçu dans une ferme et on fait comme on veut, on observe ou l’on donne un coup de main. Je suis d’abord allé dans l’Aude auprès d’un éleveur de brebis. J’y suis resté six mois pour compléter ma formation. Puis, j’ai continué en allant dans l’Espagne du Sud dans différentes fermes. Ce qui m’intéresse, c’est d’acquérir des savoir-faire.» La charte proposée par le site wwoofing France, qui permet de mettre en relation volontaire/hôte, propose quelques règles du jeu.

Du côté de Montredon, à la ferme de Blaucavet, Hugo, maraîcher bio accueille souvent des wwoofeurs : «J’ai moi-même été accueilli chez d’autres producteurs bio avant de m’installer. C’est indispensable. Le but, c’est le partage. Non seulement on accueille mais aussi on accompagne ces volontaires qui viennent parfois de l’étranger. La très grande majorité d’entre eux sont en train de préparer leur installation pour devenir producteurs bio à leur tour. Il serait temps que le gouvernement s’intéresse au wwoofing et statue une bonne fois pour toutes.»

Une démarche d’ouverture et certainement pas de recherche d’une main-d’œuvre bon marché. Pour Hugo : «En accueillant, moi aussi je voyage. Il nous arrive de recevoir des Anglais ou même des Américains. C’est très courant dans leur culture. Et cela donne une grande ouverture pendant que les woofeurs se mettent dans le bain.»

1- wwoof. fr
Le wwoofing défend sa cause

Le site woofing.fr vient de réagir aux récents ennuis subis par un agriculteur héraultais auquel la MSA réclamerait plusieurs milliers d’euros pour du «travail dissimulé». La procédure est en cours et le site de woofing France a mis en ligne une pétition afin de défendre le principe de l’échange et de ce système de tourisme alternatif. C’est d’ailleurs le site web «change.org» qui a accepté d’accueillir cette pétition. A noter que le wwofing est décrit sur l’une des pages du site web du ministère de l’agriculture.
Jean-Marc Guilbert